Pourquoi j’écris des nouvelles

Un jour, l’imagination rocambolesque m’a désertée. Plus de parcours initiatique, plus d’intrigues, plus de rebondissements. Je me suis mise alors à écrire « court ». À écrire, tout court. Des brèves. Des instants. Des mots qui sonnent entre eux. De la sensation. Qu’est-ce que c’est ? Aucune idée. Ni journal, ni poèmes, ni récits. Des bouts. Des morceaux. Des messages. Tout sauf des explications. [...]
Écrire pour séduire et, si possible, toujours sans s’expliquer. Le format court, nouvelle ou novella, apparaît idéal. Plus besoin de s’emberlificoter avec la cohérence des dates ou des événements dans une histoire romanesque, bienvenue à l’ellipse et à la liberté d’interprétation du destinataire. Il ou elle pourra toujours croire que c’est à lui ou à elle que je m’adresse. [...]
J’écris court pour que l’on s’interroge longtemps sur ce qui n’a pas été dit.